Vous vous êtes sans doute déjà demandé si fabriquer un magazine, c’est compliqué – et la réponse est OUI. Mais vous êtes-vous déjà demandé si l’expédier, c’était facile ? Probablement pas. Et en principe, oui, c’est assez facile. Il faut juste beaucoup d’organisation afin de gérer 130 enveloppes et jongler entre 400 étiquettes autocollantes : celles avec l’adresse des adhérents, celles avec le timbre commandé en ligne, et celles avec l’adresse de l’expéditeur (on songe à acheter un tampon pour ça).
Mais pour le numéro #52 de Parcs et Attractions, que nos adhérents ont reçu il y a quelques jours, les choses ont été un petit peu plus compliquées que d’habitude. À tel point qu’il nous a semblé évident de venir vous les raconter. Ambiance sortie scolaire à la bibliothèque municipale, asseyez-vous en tailleur, le conteur est arrivé…
Il était une fois…
Le vilain petit PDF
Au dernier étage de la tour Parcs Passion à New York, c’est l’alerte générale. D’abord on décide d’arrêter avec l’écriture façon contes de fée dans cet article. Et ensuite on arrête tout ce qu’on est en train de faire et on rentre au QG afin de se mobiliser pour que le magazine sorte dans les meilleurs délais : sept pages du magazine sont dédiées à la nouvelle attraction du Futuroscope, dont l’inauguration aura lieu le dix décembre : il faut absolument que les adhérents le reçoivent avant cette date, ou l’effet de surprise sera gâché ! Un nouveau PDF est créé, puis un troisième, on coche des boutons, on tire sur des curseurs, on change tous les réglages… mais rien n’y fait. Nous allons jusqu’à transférer le fichier source, celui du logiciel de mise en page, soit près d’un giga-octet de données, à Yves notre président d’honneur, pour qu’il tente de créer le PDF depuis son ordinateur, machine iconique célèbre pour avoir été la matrice de dizaines et de dizaines de numéros de Parcs et Attractions. Sans succès. Nous devons l’impression de ce magazine à la bonne volonté de l’imprimeur, qui a réussi, on ne sait trop comment, à tirer chaque page une à une puis ré-assembler les magazines. En deux temps et en bonne partie manuellement, donc.
Tout cela a mis bien plus de temps que prévu, et la sortie du magazine s’est vue décalée d’au moins une semaine. Problème : l’auteur de ces lignes, également rédacteur en chef de Parcs et Attractions et président de Parcs Passion, devait s’absenter une petite semaine pour se rendre à Lyon, pour quelques jours en amoureux si vous voulez tout savoir.
Bougez avec la Poste
L’occasion de changer une fois de plus de style narratif en passant à la première personne. Me voila donc à expliquer la situation à l’imprimeur et à lui donner l’adresse de mon hôtel à Lyon la semaine suivante. J’ai pris de l’avance en imprimant toutes les adresses, en collant les 400 étiquettes. Me voila donc, un mercredi de fin novembre, parti pour Lyon avec dans mon sac à dos mes vêtements, ma brosse à dent, et 130 enveloppes grand format. Et là il s’est enfin produit un truc bien : les magazines ont été livrés à l’hôtel quelques heures avant mon arrivé. Biiiiieeeeeeen… Contrôle de routine du contenu : R.A.S. Le papier est différent de l’accoutumée, mais notre devis ne précise jamais la finition, donc tout est normal. Et passé l’effet de surprise, j’aime bien cet aspect un peu plus glacé.
En arrivant à l’hôtel, de nuit, méga surprise : il y a un bureau de poste au pied de celui-ci. Littéralement, AU PIED de celui-ci.
Je dois avouer ne jamais m’être préoccupé de la distance que j’aurai à parcourir avec mes 130 magazines jusqu’au bureau de Poste le plus proche. Je n’avais pas pensé au fait que je devrais porter pas loin de deux kilos de magazines sur une distance inconnue. Alors ce bureau juste à côté, TANT MIEUX !!! Vraiment.
Je vide intégralement mon sac à dos et réparti les magazines entre celui-ci et le carton.
Application la Poste téléchargée dans l’iPhone, a priori il y en a un autre a deux ou trois pâtés de maisons.
Pour l’anecdote, je demande si je peux laisser mon carton vide, pensant qu’un bureau de Poste a forcément des bacs de tri pour tout ce qui est papier et carton, mais la postière décline ma proposition. Je ne veux clairement pas le jeter dans une poubelle classique, mais j’hésite aussi à jeter une telle quantité de scotch dans une poubelle à carton. Me voila devant un petit jardin public, à côté des poubelles de tri, à retirer consciencieusement l’énorme dose de scotch collée par l’imprimeur.
Cette fois j’étais réellement en week-end prolongé. J’allais pouvoir profiter de Lyon… un petit coin de ma tête attendant impatiemment vos premières réactions à l’arrivée de ce magazine, que nous avions souhaité être une surprise, en ne communiquant pas à son sujet.
À bientôt dans vos boîtes aux lettres !